#retoursurimage (4) Exposition Rebeyrolle

(du 10 juin au 23 septembre 2012)

A Chambord, du 10 juin au 23 septembre 2012, 51 toiles de Paul Rebeyrolle ont trouvé un espace idéal, entouré par la nature qui a tant inspiré un homme proche de la beauté animale et des paysages de son Limousin natal, un lieu dont la puissance expressive et politique dialogue étroitement avec celle d’une œuvre essentielle.

Du 10 juin au 23 septembre 2012, Chambord a rendu hommage à l’un des plus grands peintres européens de la seconde moitié du XXe siècle, Paul Rebeyrolle (1926-2005). Plus de trente ans après la fameuse rétrospective au Grand Palais en 1979, réalisée du vivant de l’artiste, cette exposition s’est placée  sous le signe de l’événement.

Insatiable travailleur, Rebeyrolle a bâti une œuvre immense, un travail sériel, naturaliste, expressionniste et matiériste, empreint d’une rare violence, comme autant d’hommages à la nature sauvage et libre qui ont particulièrement fait sens à Chambord. Ce ne sont donc pas moins de 51 toiles qui ont été exposées à Chambord sur près de 900 m2, grâce à la précieuse collaboration de nombreux collectionneurs, galeries et musées (Espace Paul Rebeyrolle d’Eymoutiers, Galerie Claude Bernard, Galerie Jeanne Bucher…) consacrant des thèmes majeurs de l’œuvre de Rebeyrolle : la place de l’homme dans la société, face à la nature, face au pouvoir.

« Ce qui se passe dans le monde me paraît plus dramatique, plus fort que le tableau qui pourrait sembler peut-être un peu vain  (…) mais c’est là ma façon d’être peintre et c’est la seule (…). Je peins tous les jours et pourtant je me demande si je ne pense pas autant à la vie et aux conditions de vie des individus qu’à la peinture. Je crois que les deux obsessions, obsession de la peinture et obsession de l’histoire contemporaine, se chevauchent chez moi totalement » (Paul Rebeyrolle, 1984).

Violent, passionné, irréductible aux modes et aux usages, son travail assigne à l’art une mission essentielle : celle de faire surgir sur la toile la réalité même, hors de toute concession au bon goût, avec une soif de liberté qui ignore les limites. La violence du monde n’a d’égale que la violence faite à la représentation elle-même ; l’artiste s’approprie tout de qui passe à sa portée : tissus, grillages, colles, cartons, qui révèlent une beauté rageuse devant laquelle le spectateur ne saurait conserver une position confortable, en retrait. La peinture de Rebeyrolle, au sens propre, s’expose, et embarque avec elle celui qu’elle croise. Elle rejoint en cela la lignée des grands peintres tant admirés de l’artiste, du Caravage à Courbet, en passant par Rubens, Géricault et Delacroix.

Au deuxième étage du château, l’exposition a présenté pendant trois mois un large choix des séries les plus remarquables de Rebeyrolle : Les Prisonniers, Faillite de la science bourgeoise, Nature morte et pouvoir, Les Evasions manquées, Le Sac de Madame Tellikdjian, Au royaume des aveugles, Les Panthéons, L’Hommage à Courbet, Splendeur de la vérité, Bacchus, Le Monétarisme, Les Nourritures terrestres et Clones, peintes pour la plupart dans les années 80, 90 et 2000.

Le commissariat de cet événement a été confié à Jean-Louis PRAT, grand spécialiste de la peinture du XXe et de Rebeyrolle en particulier, directeur de la Fondation Maeght pendant trente-cinq ans.

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