L’exode rural consécutif à la première guerre mondiale, devait provoquer la quasi-disparition des moutons en Sologne. Dans les années 1950, le troupeau est estimé à quelques centaines de têtes. En 1968, la race est mise en réserve génétique. Son schéma de sauvegarde débute en 1976, et lui permet de bénéficier de mesures de protections des races menacées. Grace à l’installation de nombreux éleveurs qui travaillent en circuit court pour la filière viande, les effectifs sont aujourd’hui de 5000 têtes. Leur suivi génétique est assuré par l’organisme national de gestion génétique GEODE.
Aptitudes de la race
La solognote est une race très rustique, tant par sa tolérance aux maladies que par sa capacité de tirer parti d’une végétation pauvre et ligneuse. Les agneaux sont totalement roux et les adultes ont le corps bise (blanc), la tête et les pattes rousses. Elle est bien adaptée aux sols pauvres et humides qui caractérisent la région, ne craignant pas de marcher dans l’eau alors que d’autres brebis présenteraient rapidement des signes de maladies et d’apparition de nombreux parasites.
D’un tempérament vif et curieux, elle est plus proche du caractère de la chèvre que les autres moutons.
De tout temps, la qualité gustative de sa viande a été vantée, dont le goût très fin est plus proche du chevreuil que du mouton. Les éleveurs de solognotes développent une marque « agneau de race solognote » qui permet aux acteurs de la filière viande l’identification et la promotion de cette production de qualité. L’utilisation de sa laine, reprise par quelques éleveurs pour divers confections ou de pelotes, reste confidentielle, au profit de la laine d’autres races améliorées par des croisements avec de la race Mérinos.