La gestion du parc

Découvrez les activités actuelles de l’homme à Chambord : la régulation de la population des grands animaux, la sylviculture, l’entretien des paysages, et la valorisation du patrimoine naturel.

La chasse

À la Renaissance, par la grande ordonnance des eaux et forêts de 1516, François Ier avait imposé un cadre juridique strict pour réglementer la chasse. Seuls le roi et les nobles avaient, en temps de paix, le droit de chasser, car cette activité était liée au droit de port d’armes. Le roi chassait alors à courre. La révolution de 1789 démocratisa ce type de chasse. La création de la réserve nationale de chasse et de faune sauvage en 1947 mit fin à ce mode de chasse à Chambord.

À l’heure actuelle, la chasse conserve donc une place très importante dans le domaine. Elle permet la gestion de la faune, même si elle peut choquer. Car une population de cerfs ou de sangliers n’ayant plus de prédateurs doit être régulée pour que son effectif réponde au mieux aux capacités d’accueil du milieu dans lequel elle vit. En effet, une population de cerfs et de biches a une croissance d’environ 30 % par an. Sur 600 animaux avant naissance, on peut donc prélever 200 individus, sans mettre en péril l’espèce.

La capture d’animaux vivants

Parallèlement à la chasse, les cerfs sont aussi capturés dans le but de les réintroduire sur d’autres sites. La capture de cerfs vivants dans la forêt de Chambord débuta au XIXe siècle et prit son essor à partir des années 1950. La demande très soutenue d’animaux pour d’autres sites a conduit à capturer depuis 1950 près de 100 cerfs et biches par an. Chambord est aujourd’hui devenu le seul site français, voire européen, spécialisé dans les reprises de cerfs sauvages. Cependant, on enregistre de moins en moins de commandes de cerfs vivants et la chasse est alors le seul moyen de réguler la population de cette espèce, d’autant qu’elle cause des dégâts sur la forêt.

Sylviculture et entretien des paysages au service de la biodiversité

La sylviculture permet d’entretenir et de préserver la forêt, de récolter du bois et d’accueillir au mieux les visiteurs. Elle a aussi pour but le bien-être des animaux. La gestion des zones boisées du parc est actuellement assurée par des agents de l’Office national des forêts (ONF) et de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) mis à disposition du domaine. Un tiers de la surface forestière du domaine national Chambord est couverte de résineux. Dans ces parcelles, on effectue tous les dix ans en moyenne des coupes d’éclaircies ou une régénération du peuplement, s’il est à maturité. On exploite entre 12 000 et 15 000 m3 de bois par an, ce qui correspond à une recette annuelle de 200 000 à 300 000 euros environ.

Une attention particulière est aussi portée aux autres types d’espaces naturels. Ainsi, tous les ans, une vingtaine de mares intraforestières sont nettoyées, afin d’éviter leur comblement. Dans les landes à bruyère de la partie nord du domaine, un programme de lutte contre l’envahissement par les arbres est mis en œuvre. Ces landes assurent en effet la survie d’espèces floristiques et faunistiques remarquables. Ces différentes actions assurent le maintien d’une diversité de paysages et de milieux naturels dans la forêt de Chambord.

La valorisation de ce patrimoine

Le domaine veille aussi à la préservation du patrimoine culturel et archéologique. De nombreux visiteurs parcourent la forêt sur des sentiers ou des pistes cyclables ce qui implique un entretien régulier de ces infrastructures. En 1969, le domaine national de Chambord a été l’un des premiers sites français à installer des observatoires dans la forêt. On trouve onze observatoires dans la partie du domaine ouverte au public, dont cinq d’une capacité de cinquante personnes, et six d’une capacité de trois à quatre personnes. Ces plates-formes surélevées permettent à l’observateur d’apercevoir – s’il est chanceux – un animal sauvage, sans que celui-ci soit enfermé, comme dans un parc zoologique.
En ce moment
La forêt de Chambord est un lieu privilégié pour assister au brame du cerf