Le domaine de Chambord

Venir à Chambord, c’est aussi respirer dans la forêt, admirer des paysages purs et préservés, explorer des kilomètres de chemins dérobés, avoir la chance de croiser des animaux sauvages, ou découvrir pour la première fois les jardins à la française imaginés sous Louis XIV et totalement restitués en 2017 !

LA PLUS GRANDE FORÊT CLOSE DE FRANCE

Le massif forestier de Boulogne sur lequel est situé le domaine national de Chambord était propriété des comtes de Blois au Moyen Âge, puis domaine royal à partir de 1498. Il s’étendait au Moyen Âge de Mont-près-Chambord à l’ouest aux environs de la Ferté-Saint-Cyr à l’est. Sa limite nord était sensiblement parallèle au Cosson, tout en étant distante de la rivière et, au sud, la limite du massif se rapprochait du cours du Beuvron. En 1523, le parc de Chambord fut délimité à l’intérieur de cet espace sur l’initiative de François Ier. Durant sa jeunesse, François Ier s’est probablement exercé à la chasse dans les forêts de Sologne, lors de ses séjours à Romorantin ou à Blois. Aussi, en 1515, quand il devint roi de France, il décida de bâtir son château dans un vaste parc, au sein du massif forestier de Boulogne et sur des terres agricoles au nord du Cosson. Il allait ainsi pouvoir assouvir sa passion de la chasse.

Les travaux de construction du château de Chambord commencèrent en 1519. Dans le même temps, François Ier acquit les terres agricoles jouxtant le massif forestier de Boulogne au nord du Cosson, pour constituer le parc. Plus de 2 500 ha de terres agricoles seront ainsi annexés. Cette surface comprenait principale-ment des terres cultivées, quelques bosquets, et, vraisemblablement, des landes qui nourrissaient les moutons des paysans des environs. En 1645, Gaston d’Orléans augmenta la superficie du domaine et fit achever la construction de son mur d’enceinte. La surface du domaine national de Chambord atteignit alors sa superficie actuelle : 5 433 ha.

UN MUR D’ENCEINTE DE 32 KILOMÈTRES

Commencé vers 1542, le mur d’enceinte du domaine national de Chambord fait 32 kms de long. Les travaux de construction furent longs et pourtant, ils semblent ne pas avoir été interrompus après la mort de François Ier : des factures de 1556 attestent qu’Henri II, son fils, donna l’ordre aux riverains de continuer les travaux en son absence. Ce mur de 2,50 m de hauteur moyenne repose sur des fondations de 70 cm de profondeur. Il est constitué de petites pierres sèches de calcaire de Beauce. Des portes furent percées pour faciliter les déplacements. En 1549, elles étaient au nombre de trois et furent maintes fois déplacées au fil des siècles. L’édification de ce mur fut mal accueillie par la population locale, comme en témoignent de nombreuses brèches ouvertes dès 1549. On imagine la gène que pouvait constituer ce « rempart » pour les habitants de la région : il compliquait leurs déplacements et empêchait le braconnage de gibiers dans les forêts.

Malgré les sanctions prévues et la surveillance constante de gardes, des brèches n’ont cessé de s’ouvrir pendant de nombreuses années.

LA SURVEILLANCE DU DOMAINE

Dès 1542, François Ier créa des capitaineries royales chargées d’assurer « très estroittement la garde et conservaction des boys et buissons, bestes rousses et noires d’icellui parc, pour nostre plaisir et passe temps ou faict de la chasse ». Le domaine de Chambord se voit donc affecter un capitaine et trois gardes qui ont autorité sur la chasse et les eaux et forêts du Comté de Blois. Ils conserveront leurs prérogatives sur la forêt et l’exploitation des bois. Les brèches dans le mur d’enceinte devinrent alors moins fréquentes. Mais divers autres délits furent sanctionnés. En outre, les capitaines étaient peu contrôlés et se permettaient de nombreux abus envers les paysans et les riverains : on les disait très violents. C’est une des raisons pour laquelle la capitainerie royale de Chambord disparut en 1777, sous le règne de Louis Louis XVI.

Les portes créées dans le mur d’enceinte étaient garnies de portails qui demeuraient par principe fermés la nuit jusqu’au début du XXe siècle. Ils furent ensuite remplacés par des grilles à gibier posées sur la chaussée qui permettent à la fois la circulation des véhicules et empêchent le passage des animaux.

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