Le Domaine national de Chambord fête ses 20 ans

Le domaine a mené en vingt ans plus de 80 opérations de restauration, parmi lesquelles figurent la restauration de l’escalier à double révolution, de la tour lanterne, des escaliers hors d’oeuvre, la reprise du mur d’enceinte, la restauration des lanternons, la mise en valeur des abords du château, ou encore la restitution des jardins à l’anglaise (2015) et à la française (2017).

D’ici à 2030, des chantiers majeurs seront lancés avec, en priorité, la restauration de l’aile François Ier,, qui nécessite des travaux d’urgence, et la valorisation des espaces d’accueil, dans une logique d’amélioration continue de l’expérience de visite.

Un SDRA (Schéma Directeur de Restauration et d’Aménagement) est en cours de rédaction.

Depuis 2005, Chambord a totalement repensé son expérience de visite et son offre culturelle. Les grandes expositions annuelles d’art contemporain, le festival de Chambord, les grands concerts en plein air de Chambord live, les résidences d’artistes ou encore le spectacle équestre, ont permis d’inscrire le domaine dans une actualité artistique riche et ambitieuse, attirant des artistes de renom et diversifiant les publics. Chambord 2030 poursuivra cette dynamique avec de nouvelles expériences pour tous, une politique locale d’inclusion des publics éloignés de la culture (notamment les jeunes) et un programme d’éducation artistique et culturelle (EAC) toujours renouvelés. Un PSC (Projet Scientifique et Culturel) est en cours de rédaction. Depuis 2005, la fréquentation a doublé, passant ainsi de 0.65 M à 1.18 M de visiteurs en 2024.

Chambord abrite également un domaine forestier d’exception de 5 440 hectares, clos de mur. Classé zone Natura 2000, et ZNIEFF (zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique), le site est devenu en vingt ans un modèle d’expérimentation écologique : lutte contre les espèces invasives, préservation des milieux humides, agriculture biologique, gestion durable des forêts… L’intégration de la dimension écologique dans toutes les politiques publiques du domaine est une priorité du programme Chambord 2030, avec le lancement à venir d’un pôle de recherche sur la biodiversité et d’un observatoire
du vivant.

Chambord a réussi le pari de l’autofinancement : en vingt ans, le taux d’autonomie sur le fonctionnement est passé de 66 % à plus de 105 % aujourd’hui. Les recettes proviennent principalement de la fréquentation touristique (billetterie, boutique, loisirs, spectacle, restaurations, etc.) et dans une moindre mesure, des privatisations, de la stratégie de marque et du mécénat. Chambord est un levier important pour le développement économique local, un employeur significatif, et un partenaire engagé auprès des entreprises et des collectivités locales.

Le cap 2030 vise à consolider cette autonomie avec une montée en gamme de l’offre et l’exploration de nouvelles sources de revenus responsables. Un plan de développement économique sera présenté à l’automne au Conseil d’Administration.
Chambord a généré en 2024 29.72 M€ de recettes, ce qui représente cinq fois plus que les 5.16 M€ de 2005.

Avec 257 agents permanents en 2024 contre 118 en 2005, Chambord est aussi une aventure humaine : développement des compétences, politique sociale volontariste, qualité de vie au travail, formation continue… L’EPIC s’est imposé comme un employeur engagé, valorisant la diversité des parcours et des métiers. Dans le cadre de Chambord 2030, de nouveaux dispositifs de mobilité interne, de recrutement local et un plan GPEC (Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences) viendront renforcer cette dynamique d’excellence partagée.