Tradition oblige, une des rencontres du cycle était consacrée à une conférence autour d’un sujet sur l’homme et la nature. Cette année, nous avons eu le plaisir d’accueillir Bruno David.
Bruno David est un scientifique, naturaliste, spécialisé en paléontologie et en sciences de l’évolution et de la biodiversité. Il est l’ancien Président du Muséum national d’histoire naturelle, il a été chercheur au CNRS et directeur de l’unité « Biogéosciences ».
Dans un souci de transmission et de travail de pédagogie, il donne régulièrement des conférences, tient sur France Culture des chroniques (Le pourquoi du comment : science ; Le Monde vivant) qui ont donné lieu à des publications à destination du grand public.
Dans son livre, Le jour où j’ai compris (Grasset, 2023), Bruno David explore sa propre trajectoire : d’une prise de conscience précoce, mais partielle, de la pollution uniquement, à une compréhension plus globale dans les années 90 de la surexploitation des animaux, du déclin de la biodiversité et du changement climatique. Il revient sur tous les moments forts, personnels et collectifs, qui ont jalonné ce cheminement.
Il resitue les informations dont disposait le grand public et son mode de consommation pour répondre aux accusations parfois prononcées par la jeune génération « les boomers sont responsables ».
Heureusement, notre sensibilité collective a pris de l’ampleur ces dernières décennies, mais cette lente prise de conscience ne se traduit pas toujours en acte. Loin d’opposer les générations, Bruno David souhaite au contraire que toutes prennent ensemble à bras le corps le sujet, car les marges de progression sont considérables. Des solutions existent, notamment dans le domaine de la biodiversité.
À travers ce témoignage, Bruno David veut rester optimiste et rappelle que nous sommes à l’origine du problème, nous pouvons donc être à l’origine des solutions. Une juste répartition des efforts est nécessaire. Les comportements, toutes générations confondues, peuvent et doivent changer. Une multitude de petits gestes peut avoir des conséquences importantes. La difficulté est de sensibiliser les publics et de faire accepter la nécessité d’actions sans provoquer le rejet.
À Chambord, Bruno David a parlé de sa prise de conscience de la crise de la biodiversité, ponctuant son récit d’anecdotes plus personnelles, extraites de son livre Le jour où j’ai compris.
Crédit photo : JF PAGA