#retoursurimage (15) Exposition Lydie Arickx, Arborescences

du 30 mai au 17 octobre 2021

Nous Vivons : le titre du livre publié par Lydie Arickx en 2014 aurait pu être celui de son exposition à Chambord, tant celle-ci sera un hymne à la vie dans un contexte où une telle déclaration est si nécessaire….

Artiste aussi à l’aise dans la peinture, le dessin, la sculpture que dans les performances, Lydie Arickx est l’une des figures majeures de l’expressionnisme français. Puissante, libre, protéiforme, son œuvre interroge la vie sous toutes ses formes.

Elaborée comme autant de ramifications émanant de l’escalier central dont la structure, rappelant celle de l’ADN, constitue le symbole majeur, l’exposition de Chambord était exceptionnelle à plus d’un titre : ampleur –  150 œuvres présentées au deuxième étage du donjon, dont la moitié dévoilées pour la première fois, complétées de deux créations monumentales dans les jardins à l’anglaise, diversité –  puissante, libre, protéiforme,  l’œuvre de Lydie Arickx est un véritable tourbillon de couleurs, matières et formats qui interroge la vie sous toutes ses formes (dessin, peinture, sculpture, collages…), conditions de montage inhabituelles – dans un monument intégralement fermé au public pendant sept mois consécutifs du fait de la crise sanitaire, permettant un véritable confort d’accrochage et une médiation sur mesure puisqu’assurée à plusieurs reprises par l’artiste elle-même, échangeant devant les œuvres avec le public au gré de ses différents passages au château.

Véritables hymnes à la vie, les travaux présentés rappellent également les figures des “grands ancêtres” de l’artiste (de Botticelli dont elle a réinterprété, en public, le fameux Printemps, à Germaine Richier, en passant par Bosch, Rubens, Greco, Goya, Courbet, Ensor ou encore Rebeyrolle), en un tourbillon de couleurs, matières et formats proprement sidérants.

Coutumière des événements culturels sur de grandes scènes nationales mêlant art contemporain et spectacle, Lydie Arickx a naturellement proposé d’animer l’exposition de deux performances qui se sont avérées spectaculaires. La première, qui coïncidait avec la fin de sa résidence de printemps de l’artiste et la réouverture du château au public, consistait à intervenir sur une gigantesque toile de 8 x 5.50m préalablement imprimée du Printemps de Botticelli et destinée à intégrer pleinement l’exposition. La seconde, marquant le finissage de l’exposition, s’est tenue dans la chapelle du château, où Lydie Arickx, accompagnée des chants puissants de l’ensemble Mikrokosmos, a peint à l’aquateinte et à l’encre de Chine avec des rehausses d’or pur, enfermée dans une structure tendue de papier japonais située au centre d’un public venu nombreux et enthousiaste.

Au cours de sa résidence, Lydie Arickx a animé plusieurs ateliers et des rencontres avec le public scolaire du département. Les plus petits ont revisité le thème du trophée de chasse avec des créations aux couleurs vives qui ont été exposées jusqu’à la fin de l’exposition aux côtés des traditionnels massacres de la galerie Marion Schuster du second étage du château.

Ces dernières années, Lydie Arickx a notamment exposé aux Cordeliers, à La Piscine de Roubaix, à la Conciergerie, au musée historique de Biarritz, à l’abbaye de Flaran et au château de Biron. Elle est représentée par la Loo & Lou Gallery et la galerie Capazza.

Le catalogue de l’exposition, très illustré et édité chez In Fine éditeur, est en vente à la boutique du château et sur notre boutique en ligne [textes de  Philippe Bélaval (directeur du Centre des Monuments nationaux), Juliette Bonhoure (historienne d’art), Marie Darrieussecq (écrivaine), Alain Gillis, Thierry Delcourt (médecin psychiatre), Patrick Grainville (écrivain, membre de l’Académie française), Olivier Kaeppelin (historien, critique d’art, ancien directeur du palais de Tokyo et de la Fondation Maeght), Yannick Mercoyrol (commissaire de l’exposition, Directeur du patrimoine et de la programmation culturelle du Domaine national de Chambord) et Yves Michaud (philosophe et ancien directeur de l’École des Beaux-Arts de Paris)].

       

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