Georges Pompidou devant l’hôtel Saint-Michel en 1972 Archives nationales /AG/5(2)/981/N/1/FRAN0023/04307/L. Chasse du 5 février 1972.
Georges Pompidou, sans doute influencé par ses origines cantaliennes et paysannes, a beaucoup chassé dès son arrivée à l’Élysée, au Domaine national de Chambord, au domaine de Rambouillet ou encore de Marly. Il ne s’est toutefois pas contenté de s’intéresser à la cynégétique, étant par ailleurs un grand passionné d’art contemporain. Il a par ailleurs sauvé le château de François Ier, révélant sa politique patrimoniale – beaucoup moins connue que sa politique culturelle.
Du 18 juin au 19 novembre 2017 s’était tenue à Chambord l’exposition Georges Pompidou et l’art, une aventure du regard, croisant la nature et la culture. Il y manquait cependant la diplomatie informelle, les réseaux du pouvoir, mais aussi les liens entre cette patrimonialisation de la nature et la nouvelle politique de l’environnement. Nouveau concept, nouvelle politique, nouvelle administration qui exprimait à la fois un rapport personnel aux territoires, à la nature, et la prise de conscience d’une « crise de civilisation » qui se jouait aussi dans l’urbanisation extrême et une crise du milieu, avec les rejets de l’activité humaine, que l’expertise française et internationale commençait à scruter et à évaluer plus précisément (Discours de Chicago, 28 février 1970).
À l’invitation de Pierre Dubreuil, Directeur général du Domaine national de Chambord, l’Institut Georges Pompidou a organisé cette demi-journée qui a illustré la valorisation d’un site historique emblématique par Georges Pompidou au croisement d’autres enjeux majeurs comme l’environnement.
Historiens et témoins ont développé les différents aspects de l’action de Georges Pompidou en faveur du domaine, et les divers enjeux politiques, patrimoniaux et environnementaux liés à sa gestion.